Anglade et Baldini frappent fort
L’étape est menée tambour battant, à plus de 40 km/h de moyenne, à travers le pays de Caux et la Suisse normande. Le pont de Tancarville est inauguré par les maillots arc en ciel (Darrigade) et jaune (Groussard) qui « coupent » symboliquement la ligne d’entrée de cet imposant ouvrage d’art.
Au fil des kilomètres, les jambes se font de plus en plus lourdes et la cassure définitive intervient au 168ème kilomètre lorsque les tricolores Graczyk et Anglade, les belges Molenaers et Pauwels, Baldini et Van Est se font la belle. L’écart se creuse rapidement : 6’19’’ à l’arrivée. Jean Graczyk l’emporte au sprint, ce qui lui permet d’endosser le maillot vert tandis que Henry Anglade revêt le maillot jaune. Une belle récompense pour le lyonnais, 2ème du Tour 1959.
Un autre homme peut s’estimer satisfait : Ercole Baldini !
Champion du monde 1958, vainqueur du Giro la même année, 6ème du Tour 1959, l’italien avait, ces derniers temps, sombré corps et âme au point de devenir la risée des tifosi brandissant de cruelles pancartes telles que : « Baldini, ne va pas trop vite ». Il vient ici de démontrer qu’il faudra encore compter avec lui, que Nencini ne doit pas être considéré comme l’unique leader au sein de la Squadra.

Classement de l’étape

Classement général