Otano survole l’étape
Avant le col de Grimone, quelques escarmouches ont agrémenté la course mais le peloton aborde la 1ère difficulté du jour groupé. Après 3 km d’ascension, Luis Otano (Fagor) passe à l’offensive, suivi de Galera (Kas) et Jimenez (Ford), en lutte pour le Grand Prix de la Montagne. Au sommet (km 116,5), Galera devance ses 2 compatriotes. Pingeon est à 20’’, le peloton à 30’’.
Dans la descente, Otano se détache tandis que Schutz et Uriona rattrapent Jimenez, Galera et Pingeon. L’espagnol ne cesse de creuser les écarts. Il aborde le col inédit d’Ornon 4’10’’ avant les 5 poursuivants, 4’55’’ avant 4 autres fuyards (Spruyt, Mendiburu, Reybrouck et Novak), 6’ avant les favoris. Il conserve au sommet 2’40’’ sur Galera et Jimenez, résiste facilement dans la descente et remporte à 32 ans sa seule victoire sur le Tour. Notons cependant qu’Otano n’est pas le premier venu. Sa 2ème place dans la Vuelta 1964, sa 4ème place cette année, ses titres de Champion d’Espagne en 1962 et 1966 en témoignent.

 Poulidor fait la différence
A peine la montée du col d’Ornon est-elle entamée qu’une pluie diluvienne s’abat sur la course. L’ascension du col ne s’en trouve pas perturbée et ce, d’autant plus que le versant emprunté (14,4 km à partir d’Entraigues à 3,9 %) semble assez doux. Par contre, la descente se révèle particulièrement dangereuse. La route est traversée par des rus, parsemée de graviers et de blocs rocheux. Poulidor n’en a cure. Il suit à ses risques et périls le merveilleux descendeur qu’est Ward Sels. Si bien qu’à Bourg d’Oisans, il a largué Janssen de 31’’, le maillot jaune Kunde de 32’’, Aimar de 38’’ et Anquetil (24ème de l’étape et victime, semble-t-il, de freins défaillants) de 1’3’’.
Ça sent le roussi pour le quintuple vainqueur de la Grande Boucle qui se retrouve relégué à la 14ème position au général...

Nous sommes au sommet du col d’Ornon. Dans quelques instants, Poulidor (derrière Simpson) prendra tous les risques pour se débarasser de ses rivaux.

Classement de l’étape

Classement général