Torres prend la tête du Grand Prix de la Montagne
Contrairement aux jours précédents, l’effectif ne musarde pas. Hoban remporte les points chauds de Creysse (km 32) et de Lanande (km 46). A partir du 60ème km, Hochart part seul. Il s’assure 3’10’’ d’avance mais il s’incline juste avant le 100ème km.
Les Kas multiplient ensuite les actions de diversion de façon à « protéger » leur leader de la pointe de vitesse ravageuse de Torres lors des courtes ascensions. En pure perte. Torres bat Fuente dans la côte de Souillac (km 139). Plus grave : « El Tarangu » est déclassé pour avoir été poussé par ses équipiers. Voici donc l’espagnol de « La Casera-Bahamontès » en tête du classement du meilleur grimpeur avec 1 point d’avance sur son compatriote.

 Tollet, tel un météore
Claude Tollet (Sonolor) et Fernando Mendès (Flandria), suivis de Roland Berland, équipier d’Ocana chez Bic, s’enfuient au 171ème km. Au premier passage à Brive, ce trio compte 1’30’’ d’avance. Mendès passe le premier la côte de Voutezac tandis que Torres récupère le dernier point mis en jeu 4’20’’ plus tard.
Les 3 hommes se disputent la victoire d’étape et c’est Tollet, le gars de Péronne, qui s’impose. Quel soulagement pour celui qui souffrait il y a quelques jours encore d’une induration à la selle qu’il avait fallu soigner à coups de cortisone, de novocaïne et de pénicilline. Le pauvre, désigné au départ de La Haye par Stablinski comme devant être protégé au même titre que qu’Hézard, juste derrière Van Impe, n’en menait alors pas large. Il n’hésitait pas à confier à Jean Réveillon : « Je regrette les amateurs. Ici, l’ambiance ne me convient pas. Je suis trop sensible, me fais trop de souci pour des vétilles. La moindre remarque du directeur sportif ou d’un équipier me bouleverse. Je voudrais bien n’y attacher qu’une importance relative, mais je ne sais pas. Non, croyez-moi, je ne m’éterniserai pas dans le vélo. »
Effectivement, Tollet mettra rapidement fin à sa carrière en 1975 à 26 ans.

Classement de l’étape

Classement général