Speicher toujours en course pour la victoire finale
L’étape Digne-Nice se révèle souvent propice aux échappées aux longs cours. Cette année encore, 15 coureurs prennent la poudre d’escampette dès les premiers kilomètres. Aerts, Thierbach et Moineau se détachent rapidement de ce petit groupe, rejoints dans le col de Lèques (km 40) par Lapébie et le régional du jour, l’inévitable «  Gaby » Ruozzi. Moineau perce dans la côte de la Garde (km 60) et laisse ses compagnons franchir le col de Luens (km 65) 2’35’’ avant le peloton.
Mais derrière, dans les descentes, malgré la pluie, Speicher s’en donne à cœur joie, Le Grevès dans sa roue. Le champion de France en titre et son équipier dépassent Thierbach, fatigué, et tombent sur le râble du trio de tête une trentaine de kilomètres avant l’arrivée. Aussitôt, Speicher se porte à l’avant pour redonner de la vigueur à l’offensive. 4ème du général à plus de 7’ de R. Maes, « le Prince de Montlhéry » sait qu’il joue aujourd’hui une partie importante. Ses adversaires (Maes, Camusso, Morelli) ont beau s’unir, ils doivent, sur la Promenade des Anglais, lui concéder 2’18’’. L’équipe de France s’est retrouvée un leader.

 Une arrivée mouvementée
Ayant beaucoup donné de sa personne, Speicher ne participe pas à l’emballage final qui met aux prises 3 monstres sacrés du sprint des années 30 : Aerts, Lapébie et Le Grevès. Jean Aerts s’impose dans le flou le plus total. Le Bruxellois affirme avoir été tiré par le maillot par Le Grevès. Celui-ci l’accuse de l’avoir attrapé par l’épaule. Aucun journaliste ne prend partie. Et pour cause : parqués dans un coin les plus reculés des tribunes, il leur a été impossible de se prononcer. 4ème, Le Grevès sera rétrogradé à la 5ème position.

Aerts devant Lapébie après un sprint houleux

Classement de l’étape

Classement général