Il en voulait tellement
Pensez donc ! Pas une journée depuis le départ du Havre sans que Roger Hassenforder n’ait attaqué !
D’ailleurs, ses coéquipiers de l’équipe « Nord-Est Centre » n’apprécient que très modérément : « Ils ne sont plus que 2, Scodeller et Walkowiak, à m’adresser la parole. Mais cela m’est égal. Je vais leur administrer une bonne giclée (prononcez « chiclée ») aujourd’hui encore. »
Et comment, l’étape se termine à Colmar, autant dire chez lui !
Alors, au ravitaillement de Lunéville, Hassen démarre avec Siguenza (Île de France) et Vitetta (Sud-Est). Rapidement, Jean Bobet revient sur eux.
Ces 4 coureurs prennent 10’ d’avance.
Au classement général, l’alsacien est actuellement 12ème à 14’56’’ de Rolland. On ne sait jamais, ordre est intimé à J. Bobet, coéquipier du maillot jaune au sein de l’équipe de France, de ne plus rouler à l’avant. Siguenza a crevé dans le col de la Charbonnière. Il a réussi à recoller mais il est épuisé.
Seuls Vitetta et Hassen fournissent donc les efforts nécessaires à l’entretien de l’échappée, efforts qui se révéleront suffisants : le peloton coupera la ligne 9’ plus tard.
Au sprint, Hassenforder l’emportera, sous les yeux de son futur beau-père, ravi.

 Vitetta méritait mieux
2ème de l’étape, Vincent Vitetta n’a pas eu droit aux mêmes ovations que l’enfant du pays. Son directeur sportif, Marius Guiramand, ne comprend pas : « Il en est toujours ainsi. L’année dernière, on ne le connaissait même pas. On disait « le numéro 100 » et jamais « Vitetta ». Pourtant, il a terminé 8ème du Tour. On se demande ce qu’il devra faire pour qu’on parle enfin de lui. »

J. Bobet, Hassenforder, Vitetta et Siguenza, tête baissée

Classement de l’étape

Classement général