Un dangereux cortège
Il est de coutume que les coureurs du Tour de France se rendent à vélo du Faubourg Montmartre au Vésinet où a lieu le départ réel de l’épreuve. Il s’agit alors d’une périlleuse cavalcade pendant laquelle la circulation demeure autorisée et les cyclistes accompagnés de n’importe quel véhicule : « Ce défilé est plus dangereux que la descente du Galibier », prophétise A. Magne.
Effectivement, à Chatou, soit à 800 m du Vésinet, un motocycliste provoque un incident qui envoie par terre Paul Maye. Le champion de France en titre se relève et prend le départ mais, souffrant de muscles froissés et de ligaments déchirés, il est vite distancé. Le Bayonnais termine dernier à plus d’une heure et demie. Demain, il ne repartira pas.

 Oberbeck, surprenant leader
Un fort vent d’ouest agrémenté de fréquentes averses rythme la faible avancée du peloton. Quelques audacieux profitent de rares éclaircies pour se détacher. Citons Speicher, Magne, Bartali, Bergamaschi, Martano à la faveur de la côte Notre-Dame-d’Estrées (km 177) ou Leducq qui compte 1’25’’ d’avance sur Neuville, Middelkamp et Oberbeck à 10 km de l’arrivée mais « le Cadet » est rejoint à 2 km du vélodrome et c’est l’Allemand Willy Oberberck qui l’emporte 10’’ avant 4 de ses poursuivants. Magne, Bartali et Vervaecke terminent à 30’’, Maes et Speicher à 56’’.

Le jour de gloire pour Willy Oberbeck (1910 - 1979).

Classement de l’étape

Classement général