Vervaecke reprend le large
Cela devient une bonne habitude, de manière à éviter les fraudes, la route est complètement fermée à la circulation pendant toute la durée de la course.
Le maillot jaune Félicien Vervaecke s’est imposé à 40,995 km/h de moyenne. En 27 km, le Flamand de Menin a relégué Bartali (19ème) à 1’52’’ ! Compte tenu de la minute de bonification qui est ici offerte, voici le Toscan repoussé à 3’45’’ au général !
Excellente journée pour les Belges puisque Vissers (5ème) a pris la 3ème position du général au détriment de Goasmat (28ème de l’étape à 2’46’’ du vainqueur).

 Un maillot jaune bien mérité
Né au sein d’une famille de modestes ouvriers, Félicien Vervaecke est le frère cadet de Julien, lauréat de Paris-Roubaix en 1930. Orphelin très jeune, passé professionnel en 1929, Félicien ne compte aucune grande course à son palmarès mais il est certain que, sans lui, ni Romain Maes en 1935, ni Sylvère Maes l’année suivante n’auraient gagné le Tour. A ce propos, Vervaecke nuance : "Je ne veux pas entendre dire que je me suis sacrifié. Ce n’est pas vrai. Je n’ai jamais fait que respecter les consignes imposées par l’esprit d’équipe." Quelques précisions sur son style ? "Il s’agite, se démène, secoue violemment sa machine et sa carcasse osseuse. Il a constamment un rictus affreux et semble en colère contre tout le monde. Il sacre et jure sans arrêt, s’en prend aux voitures suiveuses, au soleil, à la poussière, aux spectateurs et n’a même pas d’indulgence pour lui-même." (Jean Routier)

Vervaecke (1907-1986) savoure après son succès dans le chrono

Classement de l’étape

Classement général