Un temps épouvantable
Il est 4h40 lorsque le peloton de tête passe à Douai après 60 km de course et déjà une boue épaisse recouvre les coureurs.
A Hirson, Lapize et Faber sont parvenus à se débarrasser de leurs adversaires. «  Ils les ont semés un à un dans des lacs de boue, dans des fondrières, dans la vase immonde, sous la pluie qui leur fouette cruellement le visage » (H. Desgrange). Van Houwaert (9ème de l’étape à 1h28’) aurait pu les suivre. Une crevaison, suivie de nombreuses autres, lui a été fatale.
A mi-course, à Charleville, Faber possède 10’ d’avance sur Lapize, victime lui aussi d’une crevaison. A propos du "Géant de Colombes", Desgrange note : «  Ses bielles de colosse abattent dans la boue les kilomètres en 1 minute 50, 1 minute 52 ». «  Le Frisé » semble moins puissant mais il s’enfonce moins. Parviendra-t-il à refaire son handicap ? Non. A Longwy (km 325), alors que la pluie redouble, que la foudre s’en mêle et que le tonnerre gronde, Faber a porté son avance à près d’une demi-heure.
Il faut attendre la frontière française, après 12 heures de déluge, pour voir enfin poindre le soleil.

 Faber, l’homme de la boue et de la pluie
A son arrivée à Metz, après plus de 14 heures de vélo à la vitesse moyenne de 28,127 km/h, François Faber saute dans les bras de sa mère avant de confier ses impressions au journal « L’Auto » : " Quelle flotte ! Que d’eau, que de boue, que de mal ! " (…) «  Y en a du monde ici ! Quel succès, mes empereurs. Mais dites-donc, vous n’auriez pas un parapluie ? Je commence à en avoir assez de recevoir des hallebardes sur les reins. Au revoir et merci ! »

 Classement de l’étape

 Classement général