Une belle course-poursuite
Le peloton aborde la côte de Laffrey à 4h15’ du matin. Faber, leader de l’épreuve, Ménager (4ème) et Garrigou (2ème) qui semble plus léger, plus souple que les autres, se détachent rapidement. Après 32’10’’ d’efforts, les 3 gaillards basculent dans la descente.
Derrière, Alavoine, Van Houwaert, Duboc et Ringeval (jusque Gap seulement) unissent leurs forces pour combler le handicap : 11’45’ de retard à Gap, près de 10’ à Sisteron, 6’ à Digne. La poursuite bat son plein. Faut dire que, devant, Garrigou assure seul la majeure partie du travail, Faber (« un peu las », selon les dires de Desgrange) et Ménager se contentant du minimum.
Finalement, après 200 km de chasse, à Puget-Théniers, le regroupement s’effectue.

 Faber, recordman des victoires d’étapes consécutives
Ces 6 hommes ne restent pas ensemble bien longtemps : Van Houwaert cède sur incident mécanique, Garrigou crève à 2 reprises. Enfin, à 16 km de Nice, « sans à-coups, sans heurts, en appuyant un peu plus sur les pédales », François Faber s’enfuit pour remporter sa 5ème victoire d’étape consécutive. Un record qui n’a, depuis lors, jamais été battu !
A l’arrivée, le «  Géant de Colombes » dément les propos de Desgrange. Pour lui, aucune fatigue ne se fait ressentir. Tout au contraire : « Il faut croire que je suis dans une forme extraordinaire car, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas trouvé extrêmement dure l’ascension de Laffrey, du col Bayard et du col des Vergons. »

 Classement de l’étape

 Classement général