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232 km. 13 juillet 1988
Parcours : Cols du Pas de Morgins et du Corbier en fin d’étape
Peeters anime le début d’étape
Les côtes de Tarcenay (km 14) et de la Main (km 41) permettent à Jérôme Simon de consolider quelque peu son maillot de meilleur grimpeur.
Kelly chute à Pontarlier alors que le peloton est morcelé mais tout rentre bientôt dans l’ordre.
Au 60ème km, Ludo Peeters (Superconfex) et Juan Martinez-Oliver (Kelme) se dégagent de l’ensemble. Ils comptent 13’ d’avance à Lausanne (km 125). Peeters estime dès lors qu’il s’en sortira mieux en solitaire. Il s’enfuit pour arriver au pied du col du Pas de Morgins (km 171) avec 2’45’’ d’avance sur l’Espagnol et 9’45’’ sur le peloton.
Fignon et Bernard perdent pied
Le col du Pas de Morgins qui relie sur une quinzaine de kilomètres la Suisse et la France ne restera pas parmi les bons souvenirs des Français Fignon et Bernard. Alors qu’il demeure encore une trentaine de coureurs en tête du peloton, ni l’un ni l’autre n’y sont répertoriés.
Pour Laurent Fignon, on s’y attendait : En difficulté depuis le début du Tour, le Parisien craque complètement. Il terminera l’étape en compagnie de Dominique Garde à 18’52’’ du vainqueur, le moral dans les chaussettes.
En ce qui concerne Jean-François Bernard, la surprise est bien réelle. D’ailleurs, il ne passe au sommet qu’avec une quarantaine de secondes de retard sur les favoris. Rien n’est encore perdu pour lui... D’autant plus que son équipier Marc Madiot fait partie du groupe de tête. Il va se laisser décoller et protéger son leader pour que celui-ci effectue la jonction sans trop se fatiguer. Et bien non ! « Jeff » doit se débrouiller seul ! Il se démène tant et si bien qu’il ne lui reste plus que 18’’ à combler au pied du col du Corbier. Mais il est épuisé ! A l’arrivée, comme Kelly et Millar (2 autres perdants de la journée), c’est 2’33’’ qu’il débourse sur le vainqueur, 2’10’’ sur ses principaux rivaux. Géminiani ne sera pas tendre envers lui : « Depuis le départ, je dis que l’on a fait trop vite de Jean-François le favori du Tour. Rien dans ce qu’il a réalisé cette saison ne le justifie, sinon un strict point de vue sentimental. Il a abandonné trop de courses et, à mon avis, ni son organisme ni son psychisme n’étaient suffisamment blindés pour tenir ce rôle. »
"Parra, c’est du tonnerre" ("L’Equipe")
Dans la descente du Pas de Morgins, Fabio Parra (Kelme) se joint à son équipier Martinez-Oliver. Tous les 2 rejoignent Peeters au bas du col du Corbier (km 210). Le trio ne possède alors que 40’’ d’avance sur les favoris. Mais Parra est encore frais. Le Colombien se lance rapidement à l’offensive, franchit le col (km 215) avec 18’’ d’avance sur le premier peloton, résiste jusqu’à Morzine et remporte sa 2ème victoire sur le Tour. 6ème de la Grande Boucle 1987, le natif de Sogamoso tient à rappeler à ses compatriotes qu’"il n’y avait pas que Herrera à savoir se tenir sur un vélo dans son pays".
Steve Bauer arrive dans le groupe des favoris 23’’ après Parra. Le Canadien conserve son maillot jaune.
- Fabio Parra s’est imposé dans les 2 plus grandes courses du pays, la Clasico RCN en 1987, le Tour de Colombie en 1981 et 1992.
Classement de l’étape
Place | Coureur | Temps / Ecart |
---|---|---|
1 | Fabio Parra (Col) | en 6h4’54’’ |
2 | Thiery Claveyrolat (Fra) | à 20’’ |
3 | Steven Rooks (PB) | |
4 | Jérôme Simon (Fra) | t.m.t. |
5 | Gerhard Zadrobilek (Aut) | à 23’’ |
6 | Raul Alcala (Mex) | |
7 | Peter Winnen (PB) | |
8 | Alvaro Pino (Esp) | |
9 | Claude Criquielion (Bel) | |
10 | Charly Mottet (Fra) | t.m.t. |
Classement général
Place | Coureur | Temps / Ecart |
---|---|---|
1 | Steve Bauer (Can) | en 40h5’20’’ |
2 | Jérôme Simon (Fra) | à 11’’ |
3 | Eric Breukink (PB) | à 43’’ |
4 | Charly Mottet (Fra) | à 1’1’’ |
5 | Roberto Visentini (Ita) | à 1’3’’ |
6 | Pedro Delgado (Esp) | à 1’52’’ |
7 | Claude Criquielion (Bel) | à 2’3’’ |
8 | Jaanus Kuum (Nor) | à 2’43’’ |
9 | Raul Alcala (Mex) | à 2’59’’ |
10 | Peter Winnen (PB) | à 3’4’’ |