Les grands s’intéressent aux bonifications
Dès le départ, Wagtmans attaque et passe premier la côte de Sommières (km 4,5) devant Zoetemelk, Van Impe, Merckx, G. Pettersson et Ocana. Ces 6 hommes continuent sur leur lancée et, au point chaud, 2 km plus loin, Merckx (5’’), Zoetemelk (3’’) et Van Impe (1’’) empochent les bonifications. Le regroupement se produit au 10ème km.

 Agostinho, le plus combatif
De nombreuses attaques agrémentent l’étape jusqu’à ce que Agostinho (Hoover-De Gribaldy) démarre dans la traversée de Nivelles (km 78) avec, sur son porte-bagages, Huysmans, un équipier de Merckx. Le Portugais ne s’inquiète nullement de cette encombrante présence. Il roule, s’offre 5’50’’ d’avance au 115ème km, franchit le Mur de Grammont (km 136) 2’ avant le peloton, accepte le retour d’Aimar qui le soutient quelque peu mais le peloton fond sur eux au 157ème km. Raphaël Geminiani, le directeur sportif d’Agostinho, ne se formalise pas de ces 80 km d’escapade : " Joaquim a besoin de faire des efforts pour trouver la forme absente au départ de Mulhouse. Comme il y aura une journée de repos au Touquet, il ne doit pas se ressentir trop de sa randonnée. J’estime au contraire qu’elle lui sera bénéfique ".

 Guerra : 1ère victoire italienne
Au 170ème km, Guerra (Salvarani) lance la bonne offensive avec Riotte et Catieau (Sonolor), Bouloux (Peugeot), Stevens (Molteni), Van Neste (Flandria), Van Vlierberghe (Ferretti) et Reybrouck (Salvarani) qui semble le plus rapide du lot mais qui crève au 180ème km.
Au sommet de la côte du Mont Saint-Aubert (km 184), l’échappée compte 55’’ d’avance. L’écart s’accentue encore par la suite et, sur le vélodrome de Roubaix, Pietro Guerra, le carreleur de Vérone, 2 fois champion du monde du contre-la-montre par équipes, se montre plus véloce que Stevens et s’impose.

Guerra a également remporté une étape de la Vuelta 1968.

Classement de l’étape

Classement général