Une longue promenade jusqu’au Ventoux
Le peloton se balade tranquillement pendant de longues heures, les coureurs étant uniquement perturbés dans leur sommeil par le point chaud de Bellegarde (km 82) remporté par Guimard.
A une trentaine de kilomètres du Mont Ventoux, les Molteni prennent résolument les commandes et c’est à 15 h 35 que la bataille commence enfin.

 Guimard et Hézard en difficulté
Dès les premiers kilomètres, les lâchés sont nombreux. Parmi ceux-ci, Aimar et Hézard (17ème à 4’8’’) qui déclarera cependant à l’arrivée : « On m’avait fait un monde de ce Ventoux. Quand j’ai senti que j’avais des difficultés à suivre, j’ai laissé filer. Je crois que j’ai eu tort car j’ai ensuite remonté un tas de coureurs. »
Guimard ne se sent guère mieux. Le pauvre souffre d’un début de tendinite et préfère ne pas forcer au début pour finir 11ème à 2’9’’. Sa 2ème place au général s’est envolée.

  « Thévenet, un jour, gagnera le Tour » (R. Deruyk, « La Voix du Nord », 14 juillet 1972)
Devant, on ne dénombre pas moins de 7 attaques de la part d’Ocana. Aucune d’entre elles ne déstabilise Merckx qui demeure à ses côtés, en compagnie du seul Poulidor, toujours aussi fringant à 36 ans.
A la faveur d’un ralentissement du trio de tête à 4 km du sommet, Van Impe, Agostinho, Martinez puis Thévenet à 2,5 km, reviennent. Immédiatement, ce dernier place un contre. Ni Ocana, ni Merckx ne réagissent. Il faut avouer que le Charolais, 8ème du général à 10’38’’, n’est plus dangereux depuis sa chute dans le Soulor. 15’’ à la flamme rouge, rien n’est joué mais le coureur de chez Peugeot accélère encore et c’est avec 34’’ d’avance qu’il inscrit une 3ème victoire d’étape à son palmarès après La Mongie en 1970 et Grenoble en 1971.
Quant au duel Merckx - Ocana, il tourne à l’avantage du champion du monde qui bat l’Espagnol dans les derniers mètres et augmente son capital de 5’’ supplémentaires.

Thévenet prend date pour le futur

Classement de l’étape

Classement général