La passe de 3
Les coureurs prennent le départ de cette 2ème demi-étape à 14 h. 12. Il s’agit d’une marche triomphale qui se déroule sans à-coups. Alain Bellouis, le dernier du général, a l’honneur de franchir en tête le sommet de la côte de Senlisse (km 21) tandis qu’un autre mal classé, René Grenier, gagne le dernier point chaud à Sainte-Geneviève-des-Bois (km 57). Les « Gitane » ont quand même réussi à se faire un peu d’argent !
L’allure s’accélère à 20 km de l’arrivée sans que personne ne parvienne à créer la décision, sauf Willy Teirlinck qui trouve l’ouverture dans les rues de Charenton. Le Belge de chez « Sonolor », déjà vainqueur à 2 reprises sur ce Tour, entre sur la piste avec 6’’ d’avance et gagne devant Basso qui, de dépit, fouette l’air du poing. L’Italien repart chez lui avec un zéro pointé. Le titre de champion du monde qu’il va s’adjuger dans quelques semaines devrait lui faire oublier l’injure.

Teirlinck devant Basso, dépité.

 La passe de 4
1969, 70, 71, 72 : Eddy Merckx serait-il donc imbattable ? 4 participations, 4 victoires !
Un instant d’émotion parcourt le podium lorsque « Le Cannibale » offre son maillot vert à Cyrille Guimard, le héros malheureux de ce Tour, invité pour la circonstance et qui s’effondre en pleurs sur l’épaule du Bruxellois. Un épisode sur lequel revient Merckx en 2012 lors d’un entretien avec P. Brunel dans "L’Equipe" : "Je me suis prêté à ce cérémonial à contre-coeur, ça m’a fait mal au ventre mais Félix Lévitan" (le patron du Tour) "me l’avait demandé. Et c’était difficile de contrarier Lévitan."

Classement de l’étape