Un sprint de 46 km
Il faisait -5°au sommet de l’Iseran. Les bourrasques de vent rendaient la course très dangereuse.
Les organisateurs ont donc prudemment décidé d’escamoter une des deux grandes étapes de montagne du Tour 1996 : l’Iseran et le Galibier étaient neutralisés.
Le départ allait être donné à Monêtier-les-Bains. Il restait alors 46 km à parcourir avec le Montgenèvre au bout de 15 km de course et la montée finale vers Sestrières.
Il faut remonter à 1927 pour se souvenir d’une étape raccourcie pour les mêmes raisons. Il s’agissait de l’étape Briançon - Evian qui avait pris le départ au bas du Galibier.

 Riis maillot jaune
Ce matin, Bjaarne Riis pointait à la 2ème position du classement général à 43’’ du russe Berzin.
A quelques hectomètres du sommet du Montgenèvre, après 2 tentatives infructueuses, le danois de la Télékom démarrait. Il passait au sommet avec 19’’ d’avance sur Leblanc qui s’était extirpé d’un groupe de 11 hommes.
La chasse, le plus souvent menée par Olano, allait être rude et, à 3500 m de l’arrivée, pendant la montée vers Sestrières, Berzin craquait.
Seul depuis trop longtemps (la Gewiss est une équipe de classiques), le russe terminait l’étape 14ème à 1’23’’ de Riis.
A 32 ans, après 11 années de professionnalisme, l’ancien gregario de Fignon devenait le leader du Tour de France.
5ème en 1993, 3ème en 1995, déjà porteur du maillot jaune cette même année, celui qui s’estime « heureux pour (son) petit Danemark » fait désormais partie des grands favoris à la victoire finale.

L’instant décisif

 Belle course de Leblanc et de Virenque
Luc Leblanc était passé au sommet du Montgenèvre en 2ème position derrière Riis mais, vent de face, il avait été récupéré par le groupe maillot jaune.
Ce n’est qu’en vue de la flamme rouge qu’il a, à nouveau giclé pour venir mourir au sprint à 24’’ du danois.
Au dernier moment, Richard Virenque s’offrait une belle 3ème place à 26’’ de Riis.

Classement de l’étape

Classement général