Accueil > Le Tour des étapes > Edition 1996 > Etape par étape > Etape 21 : Palaiseau - Paris-Champs-Elysées
147,5 km. 21 juillet 1996
Parcours : Un nouvel itinéraire est créé dans Paris de façon à passer au pied de la Tour Eiffel et à la Bastille avant de parcourir 8 fois le circuit des Champs-Elysées.
Baldato au sprint
Après, comme d’habitude, un paisible début d’étape, Virenque et Bartoli se montrent à l’avant. Ils luttent tous deux pour le prix du plus combatif, prix qui sera finalement décerné au Français.
A 50 km de l’arrivée, 4 hommes déterminés prennent les devants : Vanzella, Tchmil, Podenzana et Tafi. Ils résistent jusqu’aux derniers 800 m alors qu’ils n’ont possédé, au maximum, que 40’’ d’avance sur le peloton. Les Champs-Elysées sont donc le théâtre d’un traditionnel sprint. C’est l’Italien de la MG Fabio Baldato qui bat Moncassin et Blijlevens.
2ème de Paris-Roubaix en 1994, 2ème du Tour des Flandres en 1995 et 1996, Baldato s’est imposé 2 fois sur la Grance Boucle (1 en 1995), 4 fois sur le Giro (3 en 1993, 1 en 2003) et 2 fois sur la Vuelta (2 en 1996). Un seul autre italien (Bontempi en 1986) avait triomphé sur les Champs.
Bjarne Riis, 1er danois vainqueur
Grâce à Riis, le Danemark est le 10ème pays à inscrire son nom au palmarès du Tour. 5ème en 1993, 14ème en 1994 et 3ème en 1995, l’ancien équipier de Fignon change complètement de statut. Il devient un champion, le tombeur d’Indurain.
3ème maillot à pois pour Virenque
Richard Virenque a réussi son Tour. Non seulement il remporte une 3ème fois le classement des grimpeurs mais il s’installe surtout sur la 3ème marche du podium. Peut-il encore faire mieux ?
Erik Zabel, le 1er d’une longue série
Zabel revêt à Paris une tunique verte qu’il fera sienne à 6 reprises consécutivement. Il est le 3ème allemand à remporter ce classement de la régularité après Rudy Altig en 1962 et Olaf Ludwig en 1990.
Les Télékom sur toutes les lignes
L’équipe allemande a trusté les succès cette année. Elle s’est octroyée les 2 premières places du classement général (Riis et Ullrich), le maillot vert (Zabel) et le classement du meilleur jeune (Ullrich). Elle termine également 2ème du classement de la montagne (Riis) et 2ème meilleure équipe du Tour derrière les Festina.
Les aveux
En avril 2007, dans le cadre de la promotion de son livre "Mémoires d’un soigneur dans le cyclisme", Jeff D’Hont, chez Télékom entre 1992 et 1996, affirme qu’Ullrich aurait reçu des injections d’EPO lors du Tour 1996. D’Hont met en cause les médecins de l’équipe, Heinrich et Schmid.
En mai de la même année, Bert Dietz est le premier ex-coureur à avouer s’être dopé entre 1994 et 1998. Christian Henn, Udo Bölts, Rolf Aldag et Erik Zabel lui emboitent le pas. Puis, c’est au tour de Bjarne Riis de reconnaître avoir utilisé de l’EPO, de la cortisone et des hormones de croissance entre 1993 et 1998. Lorsqu’on lui demande s’il pense mériter sa victoire sur le Tour, "Monsieur 60 %" répond : "Probablement pas, mon maillot jaune est dans un carton dans mon garage et vous pouvez venir le chercher. Ce n’est qu’un maillot, il ne veut rien dire pour moi, d’ailleurs je ne rentre plus dedans".
En juin 2007, son nom est rayé de la liste des vainqueurs du Tour mais, le Code Mondial Antidopage fixant la prescription à 8 ans, le Danois est réintégré dans ses droits l’année suivante.
Classement de l’étape
Place | Coureur | Temps / Ecart |
---|---|---|
1 | Fabio Baldato (Ita) | en 3h30’44’’ |
2 | Frédéric Moncassin (Fra) | |
3 | Jeroen Blijlevens (PB) | |
4 | Djamolidine Abdoujaparov (Ouz) | |
5 | Erik Zabel (All) | |
6 | Rolf Sorensen (Dan) | |
7 | Andrei Tchmil (Rus) | |
8 | Mariano Piccoli (Ita) | |
9 | Dannny Nelissen (PB) | |
10 | Frankie Andreu (USA) | t.m.t. |