Bartali s’échappe encore
Peu après le départ de Trouville, dans la descente d’Houlgate, la route recouverte d’argile est rendue glissante par la pluie. Les premiers du peloton dérapent. Une cinquantaine de coureurs chutent. Quelques uns (Aeschlimann, Rogiers, Conte) abandonnent. Caput se relève mal en point.
Bartali, protégé par 5 équipiers (De Santi, Ronconi, Pasquini, Corrieri, Sforacci), accompagné de Camellini, Van Dyck, Schotte, Rondelé et Y. Marie, en profite pour prendre 6’ d’avance au 65ème km. Décidément, "Gino le Pieux" a envie de tuer le Tour avant la montagne. Mais Corrieri et Sforacci crèvent du côté de Saint-Lô (km 101). 2 hommes en moins, ça se fait vite sentir et ce beau monde est récupéré aux alentours de Pontorson (km 190).

Une chute quasi générale à Houlgate. A droite, Caput qui souffre de "déchirures aux cuisses".

  Bobet à l’offensive
20 minutes plus tard, 10 km avant Dol de Bretagne (km 209), Georges Martin (Sud-Est) et Louison Bobet (équipe de France) déclenchent une nouvelle offensive. Surprise ! Le plus travailleur des 2 se révèle être le moins célèbre, Bobet ne paraissant pas toujours à son aise. A 8 km de Dinard, le duo est rejoint par Jan Engels (aiglons belges) et Vincenzo Rosselli (équipe d’Italie). Mais Martin a trop donné de sa personne et le pauvre ne parvient plus à suivre le rythme. Sur l’aérodrome de Dinard-Pleurtuit, Rossello bat le Breton Bobet sur ses terres.

 Engels, premier belge en jaune depuis la fin de la 2ème guerre mondiale
4ème de l’étape d’hier, Engels s’empare du maillot jaune. Un moment intense pour "Krol" (1922-1972) qui s’était déjà fait remarquer en s’adjugeant Liège-Bastogne-Liège en 1945 et qui entre aujourd’hui dans l’histoire de son pays en étant le premier belge à revêtir la Tunique depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.
Un 1er groupe comprenant le Belge Schotte coupe la ligne 56’’ plus tard. Il faut attendre 4’28’’ pour voir apparaître le peloton des favoris et plus de 34’ pour apercevoir Lazaridès.

Classement de l’étape

Classement général