12 hommes ¼ d’heure devant
La décision se fait très tôt : après 12 km, dans la petite côte de Notre-Dame-du-Guildo, 11 coureurs s’échappent : Ramoulux, Diot, Thiétard, Giguet, Lazaridès (tiens, le revoilà), Callens, Impanis, Mathieu, Ronconi, De Muer et Feruglio. Ces 2 derniers crèvent. C’est fini pour eux. Le peloton ne manifestant aucune réaction, Guy Lapébie, Louison Bobet et Roger Lambrecht unissent leurs efforts à partir du km 62 pour recoller à l’échappée. Ils y parviennent au 110ème km. Ces 12 coureurs comptent jusqu’à 17’ d’avance sur un peloton amorphe. A l’arrivée, il leur reste 14’ : un joli matelas sur lequel Bobet peut espérer vivre quelque temps !

 Le 1er maillot jaune de Bobet
Louison Bobet avait été très critiqué après son abandon dans le Tour 1947 lors de sa chute dans l’Izoard. Certains l’avaient même affublé d’un surnom peu amène : « La Pleureuse ». A 23 ans, il prend, ici, sur ses terres bretonnes, lui, le natif de Saint-Méen-le-Grand, sa revanche en enfilant pour la première fois la Tunique de leader.

 Bravo à Guy Lapébie
La victoire est revenue au sprint au spécialiste des 6 jours, le frère de Roger Lapébie, vainqueur du Tour en 1937 : Guy Lapébie de l’équipe de Centre-Sud-Ouest. Personne ne croyait qu’il allait aussi rapidement se muer en routier de qualité alors qu’il avait passé tout l’hiver à écumer les vélodromes d’Anvers à Paris.

Lapébie l’emporte devant Impanis

Au fond, Bobet, les mains en haut du guidon

 Caput, le 1er éliminé
L’équipe de France n’a peut-être pas finement joué lors de cette 3ème étape !
Louis Caput avait rudement souffert hier après la chute d’Houlgate. Aujourd’hui, c’est lui qui a joué les domestiques en passant sa roue à Robic puis à Teisseire lorsque ceux-ci ont crevé. Résultat : dernier du classement général, il est éliminé, comme le nouveau règlement le stipule.

Classement de l’étape

Classement général