Des heurts entre les Français et les Belges
Louis Bergaud (Centre-Midi), Stéphane Lach, Jean-Claude Lefèvre (Paris - Nord-Est), Wim Van Est et Jos Hoevenaers s’échappent, km 42. 6’20’’ d’avance, km 96. Il est temps de réagir au sein de l’équipe de France car le Belge Hoevenaers n’est pas le premier venu (8ème du Tour 1959 ; vainqueur cette année là de la Flèche Wallonne). Voici donc les hommes de Bidot en éventail sur toute la largeur de la route à 50 km/h. Daems, Aerenhouts, Claes tentent de casser le rythme. Des insultes sont échangées. Nous sommes à deux doigts de la bagarre générale.

 Une crevaison bienvenue
Mais, devant, se profile le col du Donon que Lefèvre ne digère pas. Au sommet (km 142), le quatuor ne possède plus que 3’35’’ d’avance. Reste le Champ-du-Messin à se coltiner. Jean Dotto (Centre-Midi) profite de son ascension pour se rapprocher des échappés qu’il rejoint au début de la descente (km 171). Le peloton n’est plus qu’à 1’25’’. C’est alors, km 176, que Hoevenaers crève. Une aubaine pour les fugitifs car le peloton ralentit aussitôt l’allure (4’30’’ d’avance au km 201).

 Les « Centre-Midi » en forme
Nous avons noté que, parmi ces 4 hommes, 2 appartiennent à la formation du "Centre-Midi" : Dotto et Bergaud. Les 2 compères connaissent parfaitement le métier. Ils attaquent à tour de rôle jusqu’à ce que leurs adversaires cèdent et, à 5 km de l’arrivée, c’est Louis Bergaud qui fait le break. Il s’agit, à 33 ans, de la dernière belle victoire de la « Puce du Cantal » (1,58 m) qui l’avait déjà emporté à Pau en 1958.
Dotto peut également se montrer satisfait. Le voilà 3ème du général avant d’aborder les Alpes. Décidément, ce Tour est une grande réussite pour les protégés d’Adolphe Deledda, déjà vainqueur la veille par l’intermédiaire de «  Natole » Novak.

Bergaud (1928-2024) et Dotto (1928-2000), la vieille garde toujours efficace

Classement de l’étape

Classement général