Une étape boycottée
Le parcours s’annonçait pourtant alléchant avec, au programme, les cols de la Croix-de-Fer et du Mont-Cenis, soit plus de 40 km d’ascension. Mais il restait encore 90 km de plat à parcourir avant d’atteindre Turin. De quoi en rebuter plus d’un !
C’est donc le plus paisiblement du monde que les coureurs ont gravi ces 2 cols. Pour le grand bonheur de Charly Gaul qui a souffert le martyr après sa chute de la veille. Anquetil aurait très certainement pu lui porter le coup fatal en accélérant quelque peu. Il n’en a rien été.
Notons que, malgré l’allure réduite, Emile Daems et Anatole Novak, vainqueurs d’étape sur ce Tour, ne sont pas parvenus à suivre et ont abandonné.

 Ignolin et Busto tout de même
Guy Ignolin (Ouest-Sud-Ouest) avait terminé dernier la veille au bord de l’élimination. Cela ne l’a pas empêché d’attaquer aujourd’hui après 3 km de course. Rejoint par Emmanuel Busto (Centre-Midi), les 2 hommes ont profité de l’apathie du peloton pour prendre 27’30’’ d’avance au pied du Mont-Cenis.
A l’arrivée, le tourangeau Ignolin, pour son premier Tour de France à 24 ans, l’emportait au Stadio Communale, devant à peine 5000 spectateurs tandis qu’Anquetil faisait son tour d’honneur, un quart d’heure plus tard, dans la solitude la plus complète. Brugnami a eu beau s’échapper dans les derniers kilomètres de la descente et s’emparer de la 3ème place, les italiens n’ont guère apprécié le spectacle.

Busto et Ignolin au sommet du Mont-Cenis

Classement de l’étape

Classement général