Gaul ménagé ?
Le parcours s’annonce alléchant avec, au programme, les cols de la Croix-de-Fer (sommet km 68) et du Mont-Cenis (sommet km 162). Mais il reste encore 90 km de plat à parcourir avant d’atteindre Turin. De quoi en rebuter plus d’un.
En réalité, c’est le plus paisiblement du monde que les coureurs gravissent ces 2 cols. Pour le grand bonheur de Charly Gaul qui souffre le martyr après sa chute de la veille. Anquetil n’en profite absolument pas...
Notons que, malgré l’allure réduite, Emile Daems et Anatole Novak, vainqueurs d’étape sur ce Tour, ont abandonné.

 Ignolin et Busto sans opposition
2 coureurs se sont, par contre, faits plaisir : Guy Ignolin (Ouest - Sud-Ouest) qui avait terminé dernier la veille au bord de l’élimination et qui attaque aujourd’hui après 3 km de course. Et Emmanuel Busto (Centre-Midi) qui le rejoint aux alentours du 30ème km. Le duo profite de l’apathie du peloton pour basculer en haut de la Croix-de-Fer avec une avance de plus de 21’. Plus de 23’ au Mont-Cenis.
A l’arrivée, le Tourangeau Ignolin, pour son premier Tour de France à 24 ans, l’emporte au Stadio Communale, devant à peine 5000 spectateurs tandis qu’Anquetil fait son tour d’honneur, un quart d’heure plus tard, dans la solitude la plus complète. Brugnami a beau s’échapper dans les derniers kilomètres de la descente et s’emparer de la 3ème place, les Italiens n’ont guère apprécié le spectacle.

Busto et Ignolin au sommet du Mont-Cenis

Classement de l’étape

Classement général