Durand le rayon de soleil

En grand guerrier, Jacky Durand s’est adjugé sous un soleil de plomb cette 8ème étape au terme d’une échappée déclenchée et menée à « la Durand ».
Le mayennais savait, qu’au vue des conditions météorologiques, l’étape serait extrémement dure. En allant en queue de peloton chercher des gourdes pour ses équipiers, il constatait : « les coureurs n’avaient plus de bidons, moi j’en avais deux pleins et, dans ces conditions et sur ces routes, il ne pouvait que se passer quelque chose (...) je savais que les Telekom n’allaient pas se mettre à la rupture sous cette chaleur pour garder le maillot jaune. »
Dès lors, il attaquait au km 76 peu avant un sprint bonifications. Desbiens et Gaumont (Cofidis), Taffi (Mapei), Sacchi (Polti), Mazzoleni (Saeco) et Laukka (Lotto) l’accompagnaient dans sa folle aventure.
Les 2 Cofidis roulaient pour le maillot jaune : Gaumont, pourtant le plus rapide au sprint, se sacrifiait pour Desbiens. Rester à se débarrasser des 4 autres ... Durand, qui n’est pas un grand sprinter, ne partait pas favori.
« La tactique était plutôt d’attaquer dans les 5 derniers kilomètres, pour arriver seul » dira-t-il plus tard. « Mais, il était impossible de sortir : il y avait le vent de face et Taffi était très fort ... »
Pourtant, l’italien allait présumer de ses forces.
Non seulement, il allait chercher Mazzolini dans le dernier km, mais il lançait également le sprint au trois cents mètres. C’en était trop, Durand le sautait in extremis.
C’est sa 3ème victoire d’étape sur le Tour de France après Cahors en 1994 et St Brieuc lors du prologue en 95.

 Desbiens en jaune
Après Cédric Vasseur l’année dernière, c’est au tour d’un autre nordiste, Laurent Desbiens de porter le maillot jaune. Sa tunique, le natif de Mons-en-Baroeul la dédiait à son pote et compagnon de chambre Philippe Gaumont : « Ce qui m’arrive, c’est grâce à lui. Quand il prend un relais, ça déménage ... »

Classement de l’étape

Classement général